Convention collective des ouvriers du bâtiment : rétablissons la vérité !

1• CCN des ouvriers du bâtiment : RÉTABLISSONS LA VÉRITÉ !

L’application des deux CNN ouvriers du bâtiment signées en 2018 a été suspendue par décision de justice en début d’année compte tenu du refus de la FFB d’autoriser l’un des représentants de la CGT à participer aux négociations sociales en cours.

1er mensonge de la FFB

Contrairement à ce qu’indique la FFB, « le représentant de la CGT n’a pas été ni condamné ni sanctionné pénalement ».
Face à cette situation et dans l’objectif de sécuriser les entreprises du bâtiment, les partenaires sociaux se sont de nouveau réunis en février 2019 afin de régulariser cette situation. Dans ce cadre, la CFDT a notamment rappelé qu’elle regrettait très fortement l’absence d’engagement de négociations sociales depuis la signature des CCN en 2018 comme cela avait pourtant été accepté par la FFB.
Or, bien que rappelé dès le 22 février par plusieurs organisations syndicales de salariés, le secrétariat des commissions paritaires du bâtiment détenu par la FFB n’a pas fixé de calendrier pour l’ouverture de négociations afin de définir un cadre de négociation et un agenda social dans lequel les spécificités des petites entreprises et de leurs salariés seraient identifiés dans un champ propre !

2ème mensonge de la FFB

Si la CGT et la CFDT ont fait jouer leur droit d’opposition aux nouveaux textes des deux CNN des ouvriers, c’est donc bien parce que la FFB n’a pas tenu ses engagements en refusant d’ouvrir des négociations avec les syndicats des salariés alors qu’elle en avait accepté le principe en séance de négociation, début 2018. La CAPEB n’y est donc pour rien !
Dans son courrier d’opposition, la CFDT rappelle ainsi qu’elle avait conditionné sa signature des deux CCN Ouvriers à l’ouverture de négociation sur la mise en place, de 2 CCN (jusqu’à 10 et plus de 10 – ouvriers, cadres et ETAM, tout réuni). Même chose pour la CGT.

Ce n’est donc pas, comme l’affirme la FFB, uniquement la CAPEB qui revendiquerait la mise en place de 2 CCN pour défendre les intérêts de sa technostructure ( !), ce sont également les deux principales organisations syndicales de salariés, majoritaires dans le champ du bâtiment qui, en accord avec la CAPEB, souhaitent prendre en compte les spécificités des petites entreprise et considèrent que les petites entreprises doivent, en conséquence, disposer d’une convention collective qui leur soit propre !
Signalons que l’UNSA est également en accord avec cette position.

Si la CGT et la CFDT se sont opposées, c’est donc parce que ces deux organisations syndicales refusent la volonté hégémonique de la FFB qui cherche, par tous les moyens, à être la seule et unique organisation professionnelle dans le champ du bâtiment, s’arrogeant le droit de représenter, seule, toutes les entreprises, de l’artisan travaillant seul aux majors !
Si la CGT et la CFDT se sont opposées aux deux CCN, c’est enfin parce que la FFB conduit désormais les négociations sociales de manière autoritaire, sans aucune concertation ni écoute ; le dernier exemple en date ayant été la négociation qui a conduit à la création de l’OPCO de la construction. Cette dernière négociation a été tellement bien menée, dans un climat si serein, que seul le négoce a rejoint finalement les entreprises du bâtiment. Les architectes, les géomètres, les techniciens-économistes de la construction, pourtant initialement pressentis, ont ainsi tous décliné la proposition de rejoindre l’OPCO de la Construction.

2• La CAPEB regrette profondément cette situation

3ème mensonge

Contrairement aux affirmations de la FFB, la CAPEB a participé à l’élaboration des dispositions de ces CCN et a été les 2 fois signataires de ces socles conventionnels ; la CAPEB ne s’est donc jamais opposée à ces textes, bien au contraire !
C’est donc l’attitude de la FFB qui détient le secrétariat des commissions paritaires qui a conduit à cette opposition majoritaire. Ce faisant, la FFB a–t-elle défendu les intérêts des entreprises ? La réponse est évidemment non. Par son entêtement, et contrairement à ce qu’elle affirme, la FFB pénalise, en effet, les entreprises qui en sont les 1ères victimes, les dispositions des nouvelles CCN étant plus favorables et sécurisantes pour ces dernières.

4ème mensonge

Contrairement aux affirmations de la FFB, nous n’achetons pas les syndicats de salariés, ces pratiques n’existent pas et n’ont jamais existé au sein des représentants de l’artisanat, contrairement à d’autres organisations.
Faire croire, ou laisser croire, que la CAPEB pourrait acheter une organisation syndicale de salariés est tout simplement injurieux et très proche de la diffamation !
Pour la CAPEB, en revanche, les petites entreprises ont des spécificités qui doivent être prises en compte au travers d’une convention collective spécifique et d’un dialogue social construit avec les organisations syndicales de salariés, impliquant un financement mutualisé qui lui soit dédié et totalement transparent, ce qui est l’objet de la cotisation du 0,15%.
Sans cet accord signé par la CAPEB, le dialogue social serait aux mains de la seule FFB et de sa puissance financière qui repose essentiellement, rappelons-le, sur les cotisations des grandes entreprises.
Dans ces conditions, faire croire que la FFB défend les intérêts des petites entreprises est un leurre. S’il faut choisir entre les intérêts des grandes et des petites entreprises, la FFB choisira toujours, et sans surprise, le camp de ceux qui la financent.

Comment prétendre défendre les petites entreprises alors que depuis près d’un an déjà la FFB a annoncé sa volonté de mettre en place une seule et unique CCN dans le champ du bâtiment et traiter de fait les petites entreprises comme les majors, tout en s’assurant une position hégémonique dans la négociation concernant les entreprises artisanales ?
Nous n’y croyons pas !!

La CAPEB qui représente les entreprises de proximité, à taille humaine, depuis 1946, sait combien elles sont différentes et méritent d’être traitées, de manière spécifique et adaptée.
C’est bien dans ce cadre de la défense des intérêts des entreprises artisanales que la CAPEB continue de s’inscrire en demandant le maintien des champs conventionnels qui respectent les spécificités de ces entreprises.
La CAPEB défend le principe de deux CCN et deux CPPNI défendra cet objectif dans un agenda social dont elle sollicitera l’inscription pour les prochaines réunions paritaires.

[...]

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