Patrick LIEBUS Président national de la CAPEB rencontre Emmanuel MACRON pour lui faire part des attentes des artisans du bâtiment !

Patrick Liébus, Président de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB), a rencontré Emmanuel Macron, Ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique le 10 novembre. Dans la perspective de la loi Macron 2, il a présenté les six propositions de la CAPEB pour soutenir le secteur de l’artisanat du Bâtiment toujours en crise. Par ailleurs, il a présenté les craintes du secteur à propos de certaines dispositions du projet Noé.

Dans un contexte marqué par les difficultés de trésorerie des artisans du Bâtiment, par ailleurs confrontés à une concurrence déloyale ou illégale, et ce alors que les commandes de marchés publics leurs sont toujours aussi difficilement accessibles, la préparation de la loi Macron 2 est un nouveau rendez-vous que la CAPEB n’entend pas manquer.

A ce titre, Patrick Liébus a présenté à Emmanuel Macron 6 propositions de mesures concrètes, pour relancer l’activité des artisans du Bâtiment :

  1. Préserver le CITE (Crédit d’Impôt Transition Energétique), qui rencontre un certain succès auprès des particuliers et commence à produire ses effets. Grâce à lui, les travaux d’amélioration de la performance énergétique des logements est le seul indicateur qui affiche une progression avec 1% au 3eT2015. Pourquoi se priver d’un levier de croissance ?

  2. Optimiser l’ECO PTZ : tout en conservant le plafond de 30 000€, en faire un dispositif encore plus souple, mobilisable en plusieurs fois, permettant aux ménages de réaliser un parcours de travaux.

  3. Soutenir la recommandation de la mission parlementaire sur la BPI (Banque Publique d’Investissement) pour enfin distribuer réellement et directement des prêts aux TPE, pour répondre de manière adéquate aux problèmes de trésorerie des TPE du Bâtiment.

  4. Organiser des « assises » consacrées aux problèmes de trésorerie des TPE, réunissant les banques, la BPI et les Organisations Professionnelles, afin de sensibiliser les partenaires financiers aux contraintes des artisans en matière de trésorerie, et trouver des solutions adaptées.

  5. Mettre en œuvre un plan d’action fort pour lutter contre la concurrence illégale à l’image de ce qui a été fait pour les exilés fiscaux. Pour cela, il faut :

    1. renforcer considérablement les moyens consacrés aux contrôles sur le terrain par un budget spécifique, par une augmentation des effectifs en inspecteurs du travail, etc.

    2. organiser également des contrôles sur les petits chantiers et ceux réalisés par des particuliers

    3. mobiliser l’ensemble des services de l’Etat afin de réaliser des contrôles coordonnés pour rendre possible les contrôles durant le weekend, en soirée et les jours fériés

    4. automatiser l’arrêt des chantiers dès le constat de l’infraction sans limite de temps.

  6. Améliorer la part des TPE dans les marchés publics et rendre l’achat public plus efficace, par différents moyens :

    1. Détecter et rejeter systématiquement les offres anormalement basses en rendant obligatoire l’application d’une méthode par les maîtres d’ouvrage publics

    2. exiger dans tous les appels d’offre publics la fourniture et la justification des coûts horaires de main d’œuvre

    3. généraliser les marchés labellisés MPS (Marchés Publics Simplifiés), permettant de réduire drastiquement le nombre d’informations demandées aux entreprises candidates à un marché public

    4. n’autoriser les partenariats publics privés qu’à partir de 50 millions d’euros HT et réintroduire les critères de recours à l’urgence et à la complexité, qui ont été abrogés

    5. renforcer l’aspect coercitif du recours à l’allotissement.

Le projet Noé ne doit pas niveler le secteur artisanal du bâtiment par le bas de l’échelle !

La tenue à Paris de la 21e conférence sur le climat à laquelle participeront 195 états souligne combien notre pays est attaché à trouver des solutions économiques au réchauffement climatique. Le secteur du bâtiment se mobilise et s’organise pour que ses professions montent en compétence afin d’être en capacité de répondre à cet enjeu. Le Gouvernement soutient ces efforts par une politique d’aide ou d’accompagnement des formations qualifiantes pour les métiers du bâtiment. Il ne faudrait pas qu’un signal contradictoire soit lancé aujourd’hui aux entreprises par une possibilité de déroger aux qualifications. Créer une nouvelle catégorie de travailleurs indépendants articulée à une généralisation des plateformes numériques de mise en relations, ne doit pas s’accompagner d’une baisse de la qualité ni conduire à une deuxième déstabilisation du secteur du bâtiment déjà largement touché par 14 trimestres de baisse d’activité.

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